Ce 20 mars, jour du printemps, devait être consacré à un BRM avec départ de Séméac. Hélas, le club de Séméac a eu la douleur de perdre un de ses membres et a dû renoncer à cette organisation. Je transmets à tous les licenciés de Séméac Évasion toutes mes sincères condoléances et leur souhaitent bon courage. J’ai donc décidé d’effectuer mon 200 de Mars à la place de cette manifestation.

Je suis donc parti de bon matin vers 6h 20 un après le début du couvre-feu. Ma préparation a été lente , il faut dire que s’habiller en mode “Oignon” prend du temps mais reste la meilleure façon de se protéger du froid, il gèle dehors. Je prends donc la route classique vers Bagnères qui sera un “bout” de ma boucle: D 173 puis D8. Il fait froid mais je roule bien sans rencontrer personne jusqu’à Maubourguet.

Je file sans m’arrêter , cela réchauffe. Près de Bazillac , un lièvre déboule. Il profite sans doute de la faible intensité du trafic routier pour traverser la D8 ou bien il m’a pris pour une tortue.

A l’approche de Laloubère, la circulation s’intensifie un peu. A Soues, je procède à l’arrêt ravitaillement en eau près du lac et café-pain à la boulangerie.

Là, réchauffé par cette boisson chaude, je décide d’enlever les sous-gants. Première erreur, peu après, je dois les remettre car il fait vraiment froid. A Salles-Adour, je commence à croiser des voitures au toit recouvert de neige. Je comprends vite , les hauteurs de Mongaillard et de Bagnères sont couvertes de blanc. A Ordizan, les bas-côtés de la route sont enneigés, il a donc neigé cette nuit dans ce coin.

A Bagnères, je fais demi-tour vers Tarbes par la D235. Elle est toujours aussi mal goudronnée, les villages et les feux tricolores sont toujours aussi nombreux, il n’y a toujours d’espace réservé aux cyclistes même pas une petite bande. Décidément , je préfère la D8. Si certains sont intéressés, un grand EPAD est en cours de construction à Momères. Pour ma part, comme disait ma grand-mère , “je n’irai pas car il ne faut pas faire vivre des vieux avec des vieux”. Elle ne m’a pas toujours dit des vérités mais pour cette pensée je lui donne raison.

A Tarbes, je suis arrêté par deux gendarmes près de la caserne car la route vers le centre-ville est fermée. Ils m’autorisent à passer car mon véhicule n’est guère encombrant. Je comprends vite qu’il va y avoir une cérémonie militaire à la vue des personnes arborant leurs décorations et de la présence de militaires. Sûrement, qu’il s’agit de la commémoration du 19 Mars. Je passe en silence et me dirige vers la sortie de cette ville. Là, je refais une pause “café-pain” et me dirige vers Bordères.

J’arrive au Bois du Commandeur et là commence la première des montées vers Pibrac et Oroix, les asphodèles ne sont toujours pas écloses.

Après Oroix, je commets ma deuxième erreur. Trop sûr de moi, je ne regarde pas mon GPS et me rend vite compte que je ne suis trompé. Comme j’aperçois un panneau annonçant la direction de Pontiacq, Vic-Bigorre, je décide de continuer. Je passe donc par la côte de Ponson-Dessus puis je roule sur le plateau vers Pontiacq et ensuite emprunte le toboggan de la D7 vers Vic-Bigorre. Je regarde mon compteur, la distance est un peu supérieure à celle prévue.

C’est l’heure du repas que je déguste assis en plein soleil en bordure de la route. C’est cela, la vie de randonneur.

Il faut repartir donc j’enfourche ma randonneuse . Le redémarrage est un peu poussif, plus de 120 km explique peut-être ce phénomène. A Maubourguet , je fais un petit détour par le centre-ville afin de faire le plein des bidons. Je repars vers Caussade. A Hères, j’aperçois le mari de Karin qui s’active mais pas elle, elle doit faire la sieste ou pédaler.

Ensuite rien de spécial jusqu’à Barcelonne où je prends un café gourmand afin de remettre un peu de bois dans la chaudière. A la sortie de Barcelonne , petite erreur d’orientation due à la fatigue sans doute mais je reprends vite la route prévue jusqu’aux Rouges.

Bilan : 202 km, un retour avant les 19h du couvre-feu, aucun incident mécanique, une

bonne journée de vélo et il me reste même des réserves de nourriture.