Dodécaudax dédié à notre ami Gérard le Plaisantin du 37 rue des Pyrénées
Ce mardi s’annonce beau donc je décide d’en profiter pour aller prendre l’air et faire mon 200 km mensuel.
Devant tenir compte des contraintes du couvre-feu, il faut donc que je change mes habitudes pour le boucler en moins de 12h. Fini les 13h30 accordées pour les BRM 200 ! J’opte donc pour un parcours plus plat et des arrêts moins fréquents et moins nombreux. Ce dernier point va être dur pour moi, pas d’arrêts gourmands dans les pâtisseries que j’ai sélectionnées avec autant de soin que de persévérance.
Bon, ceci précisé, je démarre vers 6h20, la mise en train a été un peu longue, ça commence mal. Je me dirige vers les Landes jusqu’à Cazères et là, demi-tour vers le Gers. Je me dirige vers Miélan. Tout d’abord, j’emprunte des petites routes jusqu’à Lacaussade puis je me mets en mode « pédalage automatique » jusqu’à Marciac. Là, une pause repas s’impose. Je suis l’avis pertinent de notre Dédé de Loutziges « il faut en remettre dans la chaudière ». Je mange, ou plutôt dévore, mes victuailles que j’avais pris soin de préparer avec autant de largesse que de raffinement. Je suis bien installé en plein soleil, sur un banc bien isolé du monde. Ma dégustation terminée, je pars faire le plein des bidons sous les splendides arcades de cette place remarquable.
Peu après midi, je repars par la plaine vers Tillac puis le bas de Miélan. Qui dit bas , dit haut ; donc j’attaque ma première côte. Je descends en passant devant le lac puis je bifurque et emprunte le faux-plat descendant vers Montesquiou. Les choses sérieuses commencent alors : côte de la Baradé, de Bassoues, de St Fritz, puis celle de Pendre. Ensuite, j’enchaîne par la route des crêtes vers Beaumarchés. La fatigue commence à poindre donc j’adapte le développement.
Je continue toujours sur les crêtes jusqu’à Lasserrade et là, je m’accorde une bonne pause goûter, un en-cas conséquent et je redémarre. Je ne dois pas traîner car le couvre-feu commande. Toujours et encore des crêtes (je préfère les crêpes) mais je persiste en direction de Termes d’Armagnac. Je déboule vers Fusterouau puis le bas de Sorbets. Je change un peu ma fin de parcours pour assurer le coup (200km avant 18h). Je choisis de grimper vers le village puis de prendre la direction de Termes. Une dernière côte puis je redescends dans la plaine de l’Arros. Là, je zigzague d’un village à l’autre afin d’atteindre les 200km dans le temps imparti sans trop d’efforts supplémentaires. A 17h 58, je pose ma randonneuse avec 201 km au compteur, assez content d’en avoir terminé dans les délais.
Deux points que je tiens à signaler :
J’ai eu le plaisir de croiser un peloton de Risclois sur la crête de Beaumarchés. Je les remercie de leur salut et de leurs encouragements. J’ai entendu un « Bonjour Coco » qui m’a fait bien plaisir, je pense ne pas me tromper en disant que son autrice était Régine, une Plaisantine d’origine car ce diminutif est lié à ma jeunesse plaisantine et aussi à ma période rugbystique au sein de l’USP rugby, mon club de cœur. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de la croiser de nouveau en compagnie de son Francis, en bas de Termes sur la fin de mon parcours. Petite remarque au passage : des Risclois et des Plaisantins qui se saluent , cela aurait rendu heureux mon copain Jean-Luc de Sarragachies avec qui nous rêvions de jouer en junior sous les mêmes couleurs mais , hélas, l’URBR n’existait pas encore et on en était loin.
Le couvre-feu ne protège pas les pauvres bêtes sauvages : 4 blaireaux, 1 putois et 1 jeune chevreuil tués sur le bord des routes que j’ai empruntées , je trouve cela bien dommage. Heureusement, j’ai eu le plaisir de surprendre un lapin dans le faisceau lumineux de mon éclairage et lui était bien vivant. Il m’a fait un « à droite-à gauche- encore à droite – tout droit » digne des meilleurs numéros 9 de la planète Rugby.
Ma randonnée s’est bien déroulée, sans aucun incident mécanique et sous un beau soleil. La plaine Lacaussade-Miélan est certes plane mais le vent de face la rend longue, longue… Je me serai bien passé des rafales de vent sur la partie Lasserrade-Sorbets mais les longues distances et la météo réservent parfois des surprises !
Le bilan est que j’ai passé une bonne journée à pédaler et vu des paysages assez variés. J’ai pris du plaisir mais je préfère tout de même faire cela sans avoir à forcer le rythme en raison du couvre-feu.
Je ne saurai terminé ce compte-rendu sans avoir une pensée pour notre Gérard le Plaisantin-Dacquois afin de lui souhaiter un bon rétablissement. Allez Gérard, courage, patience et tu reverras bientôt le panneau PLAISANCE.