Dodé Octobre

 

Dodé d’Octobre

C’est parti , je suis de sortie. L’église sonne les 6h lorsque nous déboulons à Tasque. La température est assez douce pour la saison, la montée de la côte du Clément finit de réchauffer mes pignons, mes plateaux, ma chaîne… Mon maître commence même à transpirer. Il appuie mais notre vitesse de croisière se fait attendre. Lasserade, le haut de Beaumarchès , tout va bien. Mais peu à peu malgré mon éclairage puissant, je n’y vois plus clair. Le brouillard est là. Bien sûr, cela ne nous arrête pas, mon guide redouble simplement de Plaisance. Nous progressons tranquillement vers Armous et Cau, St Christaud… Soudain, je suis éblouie par de violentes lueurs rouges, blanches, des OVNIS ? Non, c’est la Colas qui est déjà au boulot ! C’est bon, mon pilote est rassuré, il appuie sur les pédales en sifflotant. Pourvu qu’il ne se mette pas à chanter ! Vers 8 h, c’est notre premier arrêt à Miélan au café La Calèche. Mon maître ne prendrait-il pour un cheval ? Il déguste son café pendant que je me repose. Nous repartons, je sens que mon pilote n’est pas satisfait, il est nerveux. Que lui arrive-t-il ? Tillac, brusque freinage et nouvel arrêt. Il s’engouffre dans la superette. Je comprends mieux sa nervosité en le voyant ressortir. Il a un croissant à la main, il n’y en avait pas à Miélan. Il était en manque.

Nous filons vers Marciac où nous faisons un pause-bidon et voilà que nous prenons vers Maubourguet. La côte de la Saubole passe assez facilement. Tout va bien mais, tout à coup j’entends un bruit étrange dans mon arrière-train et notre vitesse s’abaisse dangereusement. Vous avez compris ! C’est la crevaison. Mince, mon compagnon va s’énerver. Même pas, il se gare à l’abri des voitures et me renverse selle par dessus guidon. Je n’aime pas ça mais il paraît qu’il répare mieux ainsi. Sa réparation est rapide , nette et précise. Je me retrouve munie d’un splendide pneu arrière tout neuf. Nous repartons vers Rabastens mais bifurquons vers Lafitole et arrivons à Maubourguet. Là, mon guide me fait visiter la ville. Nous la quittons par la célèbre ligne droite du non moins célèbre Casaus puis filons par Estirac après un passage sur le beau pont sur l’Adour et à Labatut , c’est encore un arrêt. Décidément, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons exploser notre moyenne-record ! Voilà que je me retrouve garée devant la poste. Que se passe-t-il ? Voilà , mon explorateur qui en ressort avec une belle baguette de pain et qui vérifie immédiatement la qualité gustative de son achat. Je me prépare à redémarrer mais rien ! Il attend. Soudain, je vois apparaître ma compagne randonneuse accompagnée de sa gentille et charmante propriétaire. Voilà pourquoi il attendait le bougre. Il préfère randonner en bonne compagnie, ça tombe bien moi aussi.

Donc maintenant nous sommes 2 ou 4, comme vous voudrez, à prendre la direction de la maison. Vers 12h30, nous arrivons aux Rouges. Nos pilotes vont se restaurer pendant que mon amie et moi prenons un repos bien méritée.

Après avoir dévoré un bon repas sportif, nos maîtres décident de repartir. L’après-midi se déroule sans encombres , nous suivons un parcours tranquille : Maumusson, St Mont, Gée-Rivière, Aire, Cazères, Aire, bas d’Arblade-Bas, Tarsac, Cahuzac et retour à la maison. Le seul problème de l’après-midi est que mon gourmand chauffeur n’a pas pu faire goûter l’excellent flan que fait sa pâtisserie attitrée à son épouse. Il n’y en avait plus ! Ils se sont donc contentés d’une tarte aux pommes. Nos pilotes sont un peu fatigués mais ont l’air heureux de leur balade. Mon maître est satisfait d’avoir bouclé son 200 Dodécaudax.