Dodécaudax 20 Juin

   Aujourd’hui c’est l’été. J’ ai donc décidé de partir faire mon Dodé. Je pars un peu plus tard que d’habitude car l’éclairage de ma randonneuse ne fonctionne plus. J’ai bien essayé de le réparer mais je n’étais sûrement pas assez branché dans le domaine électricité. Suite au confinement, j’ai perdu le fil.

   Le premier parcours : Les Rouges, Riscle, Urgosse, Entrée de Nogaro, Aignan, Lupiac, Belmont, le bas de Belmont, Callian, Bassoues, Mascaras, Marciac, Maubourguet, vers Lahitte , descente vers Sombrun ( l’Aigle de Sombrun malgré mes cris n’est pas sorti pour m’offrir l’apéro, il est peut-être encore confiné), Caussade, Hères, Mazères, la route des chameaux, Préchac sur Adour puis les Rouges. Tout s’est bien passé sur ces 120 km au dénivelé respectable de 945 m. J’ai pu constater la richesse et la diversité des paysages gersois. Mes amis, les agriculteurs, m’ont offert une belle palette de leurs activités: traite des vaches, fauchage du foin, traitement des vignes, divers travaux dans les maïs selon sa croissance, conduite de bovins aux pâturages, arrosage ( rampe ou canon). Il est sûr qu’en ce moment , ils ne chôment pas mais ils ont de la chance d’avoir un “boulot” aux activités aussi variées. Pour eux pas de routine et travail au plein air mais je connais un peu la difficulté de leur métier et j’espère que leur nombre va cesser de diminuer. Allez, parlons du parcours , il m’ offert des vues splendides tout au long du chemin, un relief très varié où alternent belles bosses, vallées et partie de toboggan. Mon arrêt à Marciac pour prendre un café m’a permis de voir que les conseils pour le déconfinement ne sont pas tous suivis. Pour ma part, seul sur ma randonneuse j’ai pu très aisément respecter les consignes de notre fédération. Randonner seul , c’est un peu se confiner mentalement. Un peu avant 13h, je suis de retour dans mon domaine des Rouges.

  Après un délicieux repas pris à la maison en charmante compagnie, je repars après un arrêt hors normes JPF. “Ce n’est pas grave” comme dirait mon adorable petit-fils! Je reprends donc ma randonneuse qui elle en a profité, la veinarde, pour faire une petite sieste. Cette deuxième partie doit nous faire rouler vers Cahuzac, la côte de Léon puis celle de Balembitz, la plaine vers le bas de St Lanne puis Madiran où nous attendra à la sortie une autre belle montée, Lascazères, Vidouze, Arriagosse, le cami de Loubich, la crête vers Castéra Loubix puis Monségur, la descente vers Caison, Lafitole, Maubourguet, Labatut-Rivière, le bas de Tieste Uragnoux, Jû-Belloc, Préchac sur Adour, Galiax, Tasque et arrivée aux Rouges. Un bel après-midi sous le soleil, il a fallu boire, boire et encore boire car mes cuisses , pourtant splendides, durcissaient au fur et à mesure de mon avancée. J’avais un peu oublié les effets de la chaleur mais les réflexes de “survie” sont vite revenus : boire, manger et ralentir. Cette partie était heureusement moins longue et moins pentue ( 85 km et un dénivelé de 560m). J’ai admiré de beaux paysages avec la chaîne ( pas celle du vélo, farceur du Vaucluse) la pyrénéenne en face qui vaut bien un fond d’écran.

   Au final, ce Dodé a été bien agréable offrant des paysages splendides par un temps estival et sans un seul incident technique. Je vous recommande la côte du Cami de Loubich, si vous aimez grimper et vous croire un peu perdu.