Dodécaudax de Février 18

 

Dodécaudax du 7 février

Dès 6 h, j’enfourche mon amie à deux roues et me voilà parti. Il fait froid et l’herbe est bien blanche. Je prends la direction de Riscle afin de rejoindre le parcours du BRM 200 du Codep 65 tracé par mon ami Jean-Pierre.

Premier arrêt photo à Madiran.

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Ma randonneuse a déjà soif.

Je reprends ma route vers le bas de Vidouze. La côte à la sortie de ce charmant village me réchauffe bien les jambes et le reste. La descente , hélas, me rafraîchit un peu, rien n’est parfait. Je passe à Vidouze sans m’arrêter à l’abri-bus-librairie où nous avons l’habitude avec mes amis cyclos plaisantins de faire notre pause ravito. Il ne fait pas bon multiplier les arrêts par ce froid. Je franchis en douceur la côte de Monségur, il faut savoir durer sur les longues distances. En haut, à droite, je file sur la crête.

Première pause à côté de l’école de Pontiac-Villepinte ( instit un jour, instit toujours!) , j’avale assez vite mon casse-croûte. Une vieille bête comme moi se refroidit vite.

Allez, en vélo ! Il fait de plus en plus froid sur le plateau de Ger. Je veux boire dans mon 2ème bidon, rien ne coule, j’insiste et là je comprends que mon breuvage ( eau mentholée) est gelé. J’ ai fait l’erreur de ne pas prendre mon bidon isotherme, c’est dommage ! Heureusement , le jour est arrivé et je peux apercevoir un panorama splendide : les Pyrénées au soleil levant s’offrent à mon regard. Cela me fait oublier la fraîcheur ambiante. Je roule tranquillement et j’arrive à Pontacq.

Là, c’est la pause indispensable ! Je fais d’abord un passage par la boulangerie-pâtisserie que je connais bien. Après avoir bien réfléchi, j’opte pour un flan et l’incontournable pain aux raisins. Je repars avec les encouragements de la patronne. Me voici, dans le petit bar à côté , la tenancière m’accueille avec le sourire et je prends café allongé bien chaud. Je décide de le prendre à l’extérieur pour rester à la température ambiante, bien sûr je déguste mon flan qui est délicieux. N’écoutant que ma raison, je ne touche pas à mon pain. Deviendrai-je raisonnable ?

Bon, il faut redémarrer. La côte vers Ossun me permet de ne pas avoir trop froid, je la trouve un peu longue. Je passe par Ossun, Juillan, Odos, Laloubère, Soues ( arrêt bidon au lac ), Séméac, de la plaine mais des voitures. Puis je retrouve mes amies les côtes de Sarrailles et de Laslades que je gravis en connaisseur. Je longe le lac de l’Arrêt-Darré toujours aussi joli et j’arrive au bas de Goudon. J’attaque la côte vers Meilhas, je la trouve plus longue que douce, la fatigue sans doute. Une belle descente et je décide qu’il est l’heure de me restaurer. Donc, aussitôt-dit, aussitôt-fait , je pose ma randonneuse devant la Mairie-Ecole de Sère-Rustaing. Le soleil est là mais il ne fait que 2 degrés, mon repas sera plus froid que prévu.

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Il faut parfois savoir réfléchir puis lutter. Courage et bravo!
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Une école rurale. Il y en a , heureusement, encore!
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Bravo Monsieur le Maire et son Conseil municipal!
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Voilà un repas diététique et reconstituant.
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Elle aussi se repose.

Nouveau départ, ma randonneuse est bien reposée et elle me transporte vers Trie sur Baïse. J’aperçois au passage un beau troupeau de cochons bien roses accompagné d’un groupe d’aigrettes bien blanches , spectacle charmant. N’oubliez pas que Trie est le siège du championnat de France du cri du cochon . Ce village me rappelle mon enfance car j’y venais le mardi,avec mon grand-père ou mon oncle, vendre nos cochons au célèbre marché des porcs. Ils ont plusieurs fois menacer de me vendre, je ne sais pas encore pourquoi.

Un petit arrêt-café au bar des Sports s’impose. Là, quel accueil remarquable ! La serveuse me propose de remplir mon bidon avant même que j’ai commandé mon café. C’est la première fois que cela m’arrive, une adresse à retenir.

C’est reparti, les choses sérieuses arrivent. Le parcours Trie-Aignan me promet bien du plaisir, un véritable toboggan. Effectivement, j’alterne entre montées ( pas très dures) et descentes. A la longue , cela s’avère fatigant . La route de César offre de beaux paysages mais il faut les mériter. J’ai la chance, au passage, de contempler un magnifique taureau de combat de mon ancien coéquipier Darré. A St Christaud, la neige fait son apparition , quelques flocons seulement, ce n’est pas encore la tempête. Une halte-photo au château d’eau peint me permet de bien profiter du spectacle.

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Magique!

J’attaque le tronçon Armous et Cau , Gazas, St Pierre, Castelnavet, Aignan, une route que nous empruntons assez souvent. Je roule, la neige ne gêne pas ma lente progression. Ma vitesse contrôlée me permet d’apercevoir un buffle qui me regarde passer impassible dans la descente de Castelnavet. La côte du collège me permet de tester mon triple et me voici à Aignan.

Là, c’est la pause goûter sous les arcades devant la mairie. Elle est courte car la fatigue se fait sentir et il ne faut pas que mes vieilles jambes s’endorment.

Je descends vers Sabazan et là je bifurque vers Fustérouau et Termes. La côte de Termes me paraît un peu plus dure que d’habitude mais mon compteur affiche déjà plus de 190 km. Je finis donc par la plaine Izotges – les Rouges.

Me voilà à la maison, il est 18h05. 200km en 12h, cela me convient parfaitement. Je rentre en bon état et ma randonneuse aussi, donc tout va bien.

Au total, ce 201 a été fort agréable malgré le froid du matin. Son parcours épousait en grande partie le BRM 65 du 17 mars prochain et m’a donc permis une bonne reconnaissance. Je ne communique pas ni le tracé exact ni le dénivelé afin de laisser le plaisir de la découverte aux futurs participants du BRM. C’est aussi cette raison qui explique le peu de photos de mon compte-rendu quoique…