Dodécaudax d’Octobre

Dodé octobre

    Bonjour à tous, ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé. Ce mois-ci, mon maître me laisse la parole. Hier, il m’a bien « bichonnée » donc je me doutais que ma nuit serait courte. 6H à peine et le voilà. Il me sort du garage et allume toutes mes lumières et les siennes également.

    Dans la nuit, nous rejoignons rapidement la D173 puis la D8 . Je connais très bien cette route et devine aisément vers où nous nous dirigeons. Ce sera donc une sortie vers les Pyrénées. Nous passons par Maubourguet et arrivons à Soues à l’heure du petit déjeuner. Mon pilote se ravitaille : café et croissant. Prudent, il achète des pâtes carbonara pour midi. Pour ma part, je me repose un peu car rouler de nuit avec cette brume demande beaucoup d’attention de ma part. Nous partons vers Bagnères avec une nouvelle compagne : une légère pluie bien fraîche. En haut de la Côte , nous prenons à gauche vers sur la D5 et , miraculeusement , le bruine s’arrête et peu à ,peu le soleil vient nous tenir compagnie et nous réchauffer. La D5 et la D28 ne sont pas très larges mais assez roulantes et surtout en majorité descendantes. Donc je suis tranquille. Mon guide n’abuse pas du dérailleur et tient bien mon guidon. Nous arrivons à Tournay. Là, mon pilote consulte Victor, son GPS, afin de ne pas se tromper de direction. Nous arrivons à Peyraube, c’est bien l’itinéraire prévu. Tout va bien, nous passons à Moulédous sur un pont de l’Arros, rivière que nous connaissons bien car elle coule à Plaisance, à Tasque et se jette dans l’Adour un peu après les Rouges à Izotges, puis partons vers Gonez. Eh oui, un petit cours de géographie n’est jamais inutile. Là surgit un imprévu ! Nous grimpons une montée sévère, si sévère que je déraille et oblige mon pilote à une réparation aussi facile que rapide mais surtout il doit effectuer un démarrage en côte ! Enfin, nous atteignons un relais. Rien d’étonnant, ils sont souvent sur les hauteurs. Mais le chemin s’arrête là, plus de revêtement ! Je sens mon Claude un peu agacé ! Il râle un peu après Victor et décide de redescendre . En bas, il réfléchit, cela lui arrive parfois. Il consulte sa carte Michelin ( rien ne vaut la carte papier) et décide de suivre une autre voie vers Laslades. Il accorde son pardon à son GPS car nous sommes dans un coin un peu sauvage. Nous empruntons donc la D14 puis à gauche la D21. E, roulant, j’aperçois la route que nous devions empruntés sur la gauche mais connaissant mon bonhomme je choisis de ne rien dire. Mon chauffeur est tout content de voir au passage le Lac de l’Arrêt Darré qu’il venait souvent voir avec ses amis , hélas disparus, Jacki et Pépé Jean-Luc. Voilà Laslades où nous retrouvons la D5. Les 100 km sont largement déjà au compteur. C’est plat alors ça roule toujours et encore. A Pouyastruc, c’est la pause casse-croûte du midi. Mon compère s’installe confortablement pour se restaurer et il me trouve gentiment une aire de repos. Il connaît bien le coin puisque pendant plusieurs années il y a accompagné les jeunes pousses de l’école de rugby de l’USP ( rugby bien sûr) au fameux tournoi de poussins et mini-poussins. Le laissant à ses souvenirs , je décide de faire une petite sieste afin de repartir regonfler à bloc.

    Allez, nous ne sommes pas encore rentrés, il nous reste encore environ 90 km à faire. Au moins, nous n’aurons plus de problèmes d’orientation, mon guide connaît parfaitement ces contrées. Nous passons à Rabastens puis à Villecomtal. Ici, nous faisons une courte halte pour nous refaire le plein des bidons et le vide sanitaire. Puis , roule mon beau, nous traversons Betplan avec son magnifique château dont les travaux de rénovation avancent, Malabat, Saint Justin et sa longue côte et nous arrivons à Marciac. Nouvel arrêt bref pour cette fois la pause café. Mon cyclotouriste a besoin de reprendre un peu d’énergie. La suite du parcours se passe bien jusqu’à Cahuzac. Juste après le pont sur l’Adour, mon pneu arrière nous lâche. Si près de la maison, je sens que mon maître va m’en vouloir. Mais non, il regonfle simplement le pneu en question, sa patience est vraiment aussi remarquable que légendaire. Nous arrivons aux Rouges vers 18h30 largement dans les délais après avoir dû regonfler une autre fois.

   Bilan une belle randonnée où mon pilote a su se montrer endurant et persévérant. Nous avons passé ensemble un bon moment et avons apprécié les encouragements de l’autre membre du binôme des Rouges.